Aujourd’hui, je souhaite vous emmener dans une réflexion.
Quel est le meilleur remède à la fatigue, à la dépression ?
Je vais vous parler de femmes rencontrées dans mon cabinet.
C’est la première étape vers une guérison, elle est indispensable.
La fatigue chronique
Cette fatigue existe depuis au moins 6 mois. Elle s’accompagne d’un sommeil perturbé, d’un ralentissement, de troubles de la mémoire, des troubles digestifs, d’une humeur fluctuante, de constipation.
Elle touche en majorité les femmes.
Ce syndrome est en forte augmentation depuis 20 ans.
Pour en savoir plus sur ce sujet, je vous propose la lecture de mon article.
Il est là cet article : Qu’est-ce que la fatigue chronique ?
La dépression
C’est un trouble de l’humeur. Le signe premier est une grande tristesse qui perdure.
Vient s’ajouter une perte d’intérêt pour les activités professionnelles, sociales, et familiales.
Avec un sentiment de culpabilité, d’échec.
La personne a une estime de soi très basse.
Il y a une difficulté à prendre des décisions, à se concentrer sur une tâche.
La dépression, si elle est bien soignée, peut durer quelques mois, elle devient chronique faute de soins.
Voyons une situation
Christina vient dans mon cabinet aujourd’hui. Je l’attends avec beaucoup d’intérêt, comme à chaque fois que je reçois une nouvelle personne.
Ce n’est pas elle qui a pris rendez-vous.
Un jour, une dame m’appelle. Elle cherche une psycho-praticienne pour une amie qui ne va pas bien. Cette amie a vu un psychiatre dans un centre spécialisé. Il lui a demandé de trouver un “psy” en ville pour un travail de psychothérapie.
Elle m’a choisi, et, me demande si je peux recevoir son amie. Bien sûr, elle est la bienvenue !
C’est le mari de Christina qui prend rendez-vous.
A son arrivée, elle est si triste, et, elle me dit tout de suite qu’elle ne souhaitait pas venir. Son mari et son amie ont insisté.
Elle est déprimée depuis de long mois, avec 2 hospitalisations difficiles pour elle. Par moment, elle va mieux, puis, elle rechute.
Elle ne voit pas ses petits-enfants, ne voulant pas qu’ils la voient dans cet état.
Son estime d’elle-même est très, très basse. Elle considère qu’elle ne mérite pas de dépenser de l’argent pour se soigner.
Avec beaucoup de difficultés, j’arrive à la faire rire. A la fin de la séance, elle est d’accord pour revenir me voir la semaine prochaine. Pourtant, j’ai un doute, je sais que les personnes non engagées dans ce travail ne reviendront pas.
Ne soyons pas dupes
Le travail de psychothérapie, quelle qu’en soit la durée, demande un engagement de la part de la personne qui traverse une période difficile. C’est souvent ce qui pousse la personne a demander de l’aide.
Revenons vers Christina
Comme je m’y attendais, son mari m’informe dans les jours qui viennent qu’elle refuse de revenir.
Le sourire qu’elle avait en partant n’a pas duré. Seule dans son univers, la dépression, la tristesse ont repris le dessus !
Voyons maintenant une autre situation
Latifa vient me voir un jour du mois de mai. Elle vient de traverser une période très difficile. Elle est abasourdie par la violence de ce qui s’est passé dans sa vie.
Elle s’est retrouvée au plus bas, très déprimée. Elle a voulu interrompre sa vie. Même sa famille n’avait plus d’intérêt pour elle.
Elle était épuisée moralement et physiquement.
Au début, elle me raconte, “je n’ai rien vu venir”, personne ne lui a dit qu’elle n’allait pas bien. Elle a du mal à comprendre, pourquoi ? Pourquoi n’a-t-elle rien vu ?
Et en fin de séance, elle me dit : « je veux m’en sortir ».
Son médecin l’a entendu, et, il lui a demandé de trouver de l’aide auprès d’une psycho-praticienne.
Je sens sa détermination à vouloir aller bien. C’est fort, c’est là !
Depuis, je la vois chaque semaine, pour faire ce travail qui l’aide à répondre à la question : Pourquoi s’est-elle mise à aller si mal ? Et surtout, elle me demande de l’aide pour aller mieux.
Et le travail se fait. C’est formidable de voir comment elle s’est appropriée ce travail psychologique.
Phrases positives pour femmes fatiguées, un autre article pour vous.
Quelle est la différence entre ces 2 femmes ?
C’est là qu’arrive ma réflexion.
Je vous laisse un moment pour y réfléchir mais je crois que vous avez trouvé
L’une d’elle est en demande d’aide et fera le nécessaire pour aller mieux. L’autre femme n’y arrive pas. Elle est passive. Comme elle ne reviendra pas, je ne pourrais pas l’aider à transformer cette situation. Dans la dépression, c’est une des difficultés, la personne n’arrive pas à prendre soin d’elle à cause de ce sentiment d’indignité, « je n’en vaux pas la peine ».
Quel est le meilleur remède à la fatigue chronique, à la dépression ?
C’est de vouloir au fond de soi aller sur un chemin de guérison. C’est vouloir aller mieux. C’est faire ce choix là.
C’est un engagement avec soi pour se donner les moyens de sortir de la souffrance, de la fatigue, de la dépression.
Je fais un parallèle avec la fatigue chronique car je crois intimement que la décision, le choix, l’engagement à aller mieux, est le même.
C’est une décision à prendre seule ou avec l’aide de quelqu’un, et, même si Christina se sent indigne pour dépenser de l’argent pour s’occuper d’elle, elle a le choix, elle a le droit, elle peut changer cette position fortement enracinée chez elle.
Vous pourriez me dire que ce que je propose n’est pas un remède !
Le remède est un processus. C’est l’ensemble des actions qui vont d’un point A à un point B, de la souffrance à un état de joie, d’élan pour se retrouver à nouveau acteur de sa vie. C’est un processus de guérison.
Il y a plusieurs étapes dans ce processus. La première est la prise de conscience que quelque chose ne va pas. La deuxième est de décider de s’en occuper pour aller mieux. Puis, le chemin se fera avec l’aide de professionnels.
Car quand on va vraiment mal, les professionnels sont là pour apporter leur aide et des solutions. Seule, c’est plus difficile.
J’ai oublié de me présenter, je suis Carole Mary, infirmière, psycho-praticienne et éducatrice de santé. J’accompagne les femmes fatiguées, épuisées à retrouver leurs puissances afin de déployer leur potentiel de vie.
En conclusion
Décider de s’occuper de soi est primordial, c’est une étape indispensable vers la guérison, et je parle bien de guérison.
Je pense qu’il est possible de guérir de tous les maux, de toutes les souffrances, de tous les chagrins, de tous les deuils.
C’est un engagement vis-à-vis de soi.
Merci d’avoir pris le temps de me lire.
Vous pouvez laisser un commentaire si vous le désirez.
Carole 💐
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